Je te choisis
L’âme a guérit
Et mon désir grandit
Et tu hésites
Tu réfléchis
À ton zénith
Tu me veux—
Et puis non.
Reste là près de moi,
Va t’en,
vers d’autres océans.
Chaos et confusion,
Triste révolution,
Ton unique participation.
Que fais tu de ta dévotion ?
Tu ris de moi,
Tu ris de toi —
Triste combat,
Triste constat.
Je te regarde partir,
Tu sombres,
Empêché par tes ombres,
Tu pars à la dérive.
Et moi, je reste là.
Et les mots que tu ne dis pas
S’évanouissent sans voix,
Tu fuis vers l’horizon,
Dans le vent, dans l’écume,
Coulant comme une enclume.
Je sens dans ton écho,
Je me perds dans ce vide,
Où ton ombre persiste,
Elle danse avec mes doutes,
Silence —je me tais,
Continue, si je meurs,
Continue, si je pleure,
Tu es la mer, je pars à ta dérive,
Dans l’infini de ce qui nous sépare.
L’éternité de nos profonds regards.
The Soul Has Healed
And my desire grows,
Yet you hesitate,
You reflect.
At your zenith,
You want me—
And then you don’t.
Stay close to me,
Then leave,
Sailing toward other oceans.
Chaos and confusion,
A sorrowful revolution,
Your only contribution.
What of your devotion?
You laugh at me,
You laugh at yourself—
A sad battle,
A sad realization.
I watch you drift away,
You sink,
Held back by your shadows.
You wander aimlessly,
While I stay here.
The words you don’t say
Disappear, voiceless.
You flee toward the horizon,
Into the wind, into the foam,
Sinking like an anvil.
I sense your echo,
I lose myself in this void
Where your shadow lingers,
Dancing with my doubts.
Silence—I remain quiet.
Go on, if I die.
Go on, if I cry.
You are the sea, I am adrift in you,
In the infinity of what divides us—
The eternity of our profound gazes.